En hommage à cette magnifique personne, et à tant d’autres hélas, qui restent inconnues.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/04/elle-s-appelait-ruqia_4858952_3232.html
En hommage à cette magnifique personne, et à tant d’autres hélas, qui restent inconnues.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/04/elle-s-appelait-ruqia_4858952_3232.html
Bonsoir,
La question que je me pose: « Quel est notre degré de responsabilité dans la mort de Ruqia ? » Parce qu’il me semble que nous en avons… responsabilité que nous devrions assumer pour éviter d’autres Ruqia…
Qu’en penses-tu ?
qear.blog.lemonde.fr
Bonsoir,
Oui, c’est une interrogation qui m’atteint moi aussi profondément.
Je suis loin d’être un spécialiste de géopolitique et la question est certes complexe. Mais, pour ma part, quoique habituellement réticent pour ce qui est des engagements militaires, j’ai été très tôt partisan d’une intervention en Syrie. Ce qui était aussi la position, courageuse cette fois, de Hollande.
Mais il n’a pas été suivi, essentiellement sans doute par une peur américaine de « froisser » la Russie et l’Iran, et du fait de l’échec des USA lors de la dernière expérience irakienne.
Mais on se rend compte maintenant, avec des années de retard, quelques centaines de milliers de morts et des millions d’exilés, qu’il faut bien en passer par cette implication de la Russie et de l’Iran qu’on voulait éviter.
Que de temps de perdu! Que de morts et de personnes déplacées; que de pays déstabilisés! N’y a-t-il pas là une sorte de Munich dont l’inertie et la lâcheté de la communauté internationale sont responsables?
Intervenir rapidement aurait-il pu aboutir à une situation pire que celle que nous constatons aujourd’hui ?
Je ne le crois pas.
Et cela aurait peut-être contribué à sauver Ruqia, d’autres Ruqia, en limitant cet effroyable pourrissement dont il sera désormais bien difficile de sortir.
Je pense en effet que nous portons la responsabilité de cette trop longue et coupable passivité.