À propos de l’ISF, sujet sur lequel j’avais déjà commis quelques posts , j’avais récemment adressé ce petit « commentaire » au journal Le Monde suite à un article rappelant les convictions de notre Ministre de l’Économie et des Finances :
Comme cela a été dit, malgré quelques allégations pour le moment fantasmatiques, les bénéfices -éventuels- de la suppression de l’ISF ne peuvent encore être évalués. Ce qui a été largement évalué, en revanche, c’est qu’aux États Unis, le taux de l’impôt fédéral sur les hauts revenus a été en moyenne de plus de 80% des années 30 aux années 80, sans pour autant nuire au développement économique, bien au contraire. Rappelons aussi qu’Henry Ford, qui s’y connaissait vaguement en capitalisme, estimait inadmissible qu’un chef d’entreprise se paie plus de 40 fois le salaire moyen de ses employés. Ce taux peut passer de nos jours à 400 fois. Ce sont les politiciens qui prétendent qu’on ne peut modifier de telles aberrations – au moins par une taxation exceptionnelle des très hauts revenus en cette période de salut public – qui seront responsables de révoltes populaires, en tel cas légitimes aux dires d’Henry Ford lui-même, et de leur dévoiement probable dans des populismes incontrôlables.
J’ai donc été heureux de constater que ma modeste opinion, fondée sur des études très documentées entre autres de Michel Rocard et Thomas Piketty, était partagée par quelques économistes, et non des moindres, puisque, outre Maxime Cochard, etc., ils comptent parmi eux la prix Nobel Esther Duflo.
Dans mon post mentionné ci-dessus, j’avais invoqué Machiavel pour avancer qu’en dehors de toute préoccupation directement « morale », les bénéfices probablement minimes de la suppression de l’ISF en ce qui concerne les finances publiques risquent d’être loin de compenser les préjudices en termes d’opinion publique et de perte de confiance.
Mais aussi en termes de soutien de l’économie elle-même.
C’était bien ce que constatait Michel Rocard dans l’article mentionné, datant de près de quinze ans, mais qui prévoyait de façon particulièrement précise quelques tourments de notre actuel gouvernement :
Il y a donc bien un système qui touche la banque mais encore plus le monde industriel au sein duquel se répandent salaires mirobolants et stock-options indécentes. À un tel niveau d’immoralité, le système n’est plus défendable, et cela ne manque pas d’être inquiétant dans nos sociétés fragiles parce que complexes. Mais le plus grave n’est peut-être pas de l’ordre de l’éthique. Il pourrait bien être de l’ordre de l’économie.
(…)
Il suit de tout cela qu’entre la masse des salariés qui sont atteints par le chômage, la précarité ou tout simplement la pauvreté, celle de ceux qui ne sont plus dans ces situations mais les ont connues, et celle encore plus grande de ceux qui sont rongés d’anxiété à l’idée d’y tomber, une grande désespérance s’est emparée non seulement des classes populaires, mais largement aussi des classes moyennes.
(…)
C’est l’insécurité dominante de l’emploi qui inquiète tous nos concitoyens. Elle découle directement de l’aggravation démesurée de cette pression capitaliste sur le travail. Nos opinions ne supportent plus un système pareil. Si maintenant la disqualification morale s’y ajoute, les tensions sociales risquent de s’aggraver beaucoup.
Le redressement de cette situation passe naturellement par une correction au profit des salaires dans le partage du produit brut. Mais il ne sert à rien de pousser uniquement le bas de l’échelle vers le haut : augmentation du SMIC, appui aux négociations salariales, quand la pression du marché est si forte en sens inverse. Ou alors la prime pour l’emploi prendra des dimensions himalayennes. Il n’y a pas d’autre moyen pertinent que d’alléger le haut de la pyramide, sinon toute hausse momentanée des petits salaires aggravera la pression sur la sécurité des emplois comme sur les rémunérations, pour les couches intermédiaires, c’est-à-dire les classes moyennes.
Il va devenir nécessaire de plafonner fiscalement les hautes rémunérations, de limiter à l’extrême les OPA, et de mettre fin au racket des cabinets spécialisés sur les pouvoirs d’actionnaires. Tout cela, pour être efficace, devrait se faire au niveau européen. C’est affaire de moralité publique autant que de cohésion sociale et c’est aussi le seul moyen de sauver la libre entreprise en lui rendant sa respectabilité.
Volonté de « moraliser » le capitalisme, Rocard ne s’en est jamais caché, mais surtout, dans une approche plus machiavélienne, « le plus grave n’est peut-être pas de l’ordre de l’éthique. Il pourrait bien être de l’ordre de l’économie ».
Car la « voracité́ spéculative des hautes classes moyennes et des classes riches » (M. Rocard, encore) fait que le capitalisme lui-même se tire une balle dans le pied.
« C’est affaire de moralité publique autant que de cohésion sociale et c’est aussi le seul moyen de sauver la libre entreprise en lui rendant sa respectabilité ».
On est en droit de penser que cette « grande désespérance [qui] s’est emparée non seulement des classes populaires, mais largement aussi des classes moyennes » dont faisait état M. Rocard en 2007 déjà est à l’origine directe du mouvement des Gilets Jaunes. Elle n’a fait que s’amplifier encore avec la crise actuelle, alors que quelques mesures courageuses pour lutter contre la « voracité » des riches (qui n’a rien d’un pur slogan communiste ou d’un simple cliché puisque les 10% les plus riches dévorent la moitié des revenus générés par le travail dans le monde) auraient pu et pourraient encore grandement restaurer la confiance d’une majorité de citoyens dans les politiques qui les prendraient, et donc la situation sociale aussi bien qu’économique.
Car le peu de confiance supplémentaire éventuellement accordée par les investisseurs à des gouvernements qui suppriment l’ISF et confèrent aux riches d’autres avantages risque de ne pas peser bien lourd face à une perte de confiance massive de la part des classes laborieuses – celles-là même qui font tourner la machine – à des troubles sociaux de grande ampleur et à leurs inévitables répercussions économiques.
Les conseils ô combien prophétiques donnés il y a quinze ans par M. Rocard n’ont rien d’extrémistes. Il s’est toujours réclamé d’une social-démocratie conséquente, considérant le marché et la libre entreprise comme des mécanismes irremplaçables, qui doivent être cependant fermement régulés dans le cadre d’un état de droit démocratique.
Rien de révolutionnaire donc, mais simple réalisme de bon aloi, probablement à même de couper l’herbe sous le pied de bien des extrémismes.
Un Président qui s’est parfois réclamé d’un rocardisme – bien édulcoré toutefois…- gagnerait à s’en inspirer par les temps qui courent, où la question d’une contribution accrue des plus riches à la résolution d’une crise majeure ne peut manquer d’être très légitimement évoquée.
« À bon entendeur, salut » répétait déjà la grand-mère de Stultitia…
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À y regarder de plus près, on pourrait voir dans notre situation actuelle un cas d’école concernant l’interprétation de l’essence même de ce qu’on nomme « libéralisme ».
Réfléchir sur le sujet a son importance, car, qu’on l’avoue ou non, en dépit de critiques essentiellement caricaturales et dogmatiques, le libéralisme pénètre profondément notre culture et nos modèles politiques et économiques, pour le meilleur et pour le pire.
Pour le dire de façon simple mais néanmoins adéquate, est libérale toute théorie qui affirme que la liberté individuelle constitue pour l’être humain une valeur fondamentale qui doit être mise en œuvre dans une société respectueuse du droit de chaque homme à la liberté de penser et d’agir, et se voit garantie à tous niveaux, y compris politique et économique.
La fonction de l’État dans cette approche sera avant tout de protéger l’exercice de cette liberté.
Sera donc non libérale toute théorie affirmant que le bien de la collectivité prévaut sur cette liberté individuelle « bourgeoise », même si une autre liberté plus authentique se réalisera un jour dans une dimension collective qui en sera l’essence ultime. Que ce soit au terme de l’Histoire ou par la réalisation de la société sans classes instaurée par le Communisme. C’est du moins ce que promet la théorie.
La fonction de l’État dans cette approche étant de promouvoir l’avènement de cette société parfaite en ordonnant toute initiative individuelle au service de la collectivité.
Les formes diverses de ce qu’on peut appeler « social-démocratie » tentant d’insérer, en ce qui concerne l’ordre de l’économique et du politique, un troisième terme dans cette alternative (cf. ci-dessus par exemple le « rocardisme ») en cherchant à concilier du mieux possible respect de la liberté individuelle, responsabilité et solidarité envers la collectivité.
La fonction de l’État dans cette approche étant de réguler cette articulation en faisant que l’initiative privée, considérée comme indispensable au dynamisme de la société, contribue à la prospérité de tous.
Chacune de ces théories a donné naissance aux systèmes politico-économiques qui en découlent logiquement, avec leurs succès mais aussi leurs échecs respectifs et leurs tares, dans certains cas considérables, comme on le sait.
Ayant beaucoup d’ami.e.s de gauche et d’extrême gauche, et donc adversaires résolus de ce qu’ils nomment « libéralisme », j’ai été plutôt amusé de voir ces derniers temps nombre d’entre eux s’insurger contre les « lois liberticides », les « réductions des libertés », etc. qui accompagneraient les mesures prises contre le Covid.
Insurrection certes en partie compréhensible et légitime. Mais, en rigueur de termes, insurrection libérale s’il en est, et donc en parfaite incohérence avec leur système de pensée.
Surprise incrédule des intéressés, qui se considèrent comme farouchement anti-libéraux…
Mais, on le sait, la cohérence n’est pas la chose du monde la mieux partagée.
L’équivoque est pourtant compréhensible dans la mesure où le libéralisme a tendu le bâton pour se faire battre, en développant lui-même sa propre caricature.
En effet, bien loin de la pensée des Locke, Montesquieu, Condorcet ou encore Tocqueville pour lesquels l’éthique a la primauté sur le politique, et le droit sur l’économique, bien loin de la liberté d’un individu respectueux du droit de chacun à une « égale liberté » selon la formule de Kant, un quarteron d’économistes a sans conteste dévoyé les idéaux libéraux.
Écoutons encore M. Rocard :
Historiquement, les libéraux – Adam Smith (1723-1790), Thomas Malthus (1766-1864), David Ricardo (1772-1823) notamment – étaient des moralistes, des gens qui avaient une pensée sociale visant à intégrer la liberté humaine dans l’organisation de la société. Pour aucun d’eux, la liberté n’était le droit de faire n’importe quoi, elle avait besoin d’être canalisée par des règles.
La crise actuelle [Rocard traite de celle de 2008] ne remet pas en cause le libéralisme. En revanche, elle sonne le glas de l’ultralibéralisme, cette école de pensée criminelle fondée par Milton Friedman (1912-2006) qui voulait croire que l’équilibre du marché est optimal et que moins on a de règles, plus on a des chances d’arriver à l' »optimalité ». Elle a imprégné la droite américaine et une partie de la droite européenne.
En fait, la Fable des Abeilles de Mandeville, apologue qui précède les écrits du « père du libéralisme économique » Adam Smith, a pris le dessus sur la Théorie des Sentiments Moraux de ce dernier.
Et nos ultralibéraux contemporains ont joué à saute-mouton sur le dos des libéraux classiques pour retrouver les charmes sulfureux de Mandeville.
Car alors que Smith condamne
« la corruption de nos sentiments moraux occasionnée par cette disposition à admirer les riches et les grands et à mépriser ou négliger les personnes pauvres ou d’humble condition » (A. Smith, Théorie des sentiments moraux, PUF, Paris 1999, p.103),
parce qu’il place au fondement de l’anthropologie un sentiment d’universelle sympathie et de bienveillance qui fait qu’
« aussi égoïste que l’homme puisse être supposé, il y a évidemment certains principes dans sa nature qui le conduisent à s’intéresser à la fortune des autres et qui lui rendent nécessaire leur bonheur, quoiqu’il n’en retire rien d’autre que le plaisir de les voir heureux » (id. ibid. p. 23),
Bernard Mandeville (1670-1733) ne craint pas, lui, d’affirmer que « les vices privés font les vertus publiques ».
Intitulée La Ruche murmurante ou les Fripons devenus honnêtes gens dans sa première version de 1705, La Fable des abeilles raconte l’histoire d’une ruche florissante où prospèrent non seulement tous les métiers, mais aussi et surtout tous les vices (…)
Le vice, moteur initial, parce qu’il recherche d’emblée la richesse et la puissance, produit malgré lui de la vertu. Ce dont témoigne la maxime centrale de la Fable : « Les vices privés font la vertu publique », non seulement parce qu’ils brisent les entraves morales véhiculées par les histoires édifiantes colportées de génération en génération (Mandeville, médecin, était plus précisément « médecin de l’âme », c’est-à-dire « psy » comme on dirait aujourd’hui), mais aussi parce qu’en libérant les appétits ils apportent une opulence supposée ruisseler du haut en bas de la société. Ce qui promet le passage d’un état de pénurie à celui d’abondance. Aussi Mandeville n’hésite-t-il pas à dire que la guerre, le vol, la prostitution et la luxure, l’alcool et les drogues, la recherche féroce du gain, la pollution (pour employer un mot contemporain), le luxe, etc., contribuent en fait au bien commun. Tous ces vices s’expriment, comme il le répète dans une formule rituelle, « à l’avantage de la société civile ». Dany-Robert Dufour, Les prospérités du vice, dans : Le Monde diplomatique, 12/2017.
Douteuse « théorie du ruissellement » qui permettrait de rendre profitable à la communauté le « vice » que constitue le fantasme infantile de toute puissance ; désinhibition de la recherche de profit la plus cynique censée permettre une « croissance » capitaliste auto-régulée pour le plus grand bien de tous, etc.
On se rend compte combien c’est Mandeville qui constitue le véritable maître à penser de nombre de nos modernes businessmen :
C’est précisément cette logique que suivent aujourd’hui les grands groupes de l’ère néolibérale : abus de position dominante, dumping et ventes forcées, délits d’initiés et spéculation, absorption et dépeçage de concurrents, faux bilans, manipulations comptables, fraude et évasion fiscales, détournements de crédits publics et marchés truqués, corruption et commissions occultes, enrichissement sans cause, surveillance et espionnage, chantage et délation, violation des réglementations du travail, falsification des données compromettant la santé publique, etc. Autant de pratiques de « contournement » de la loi qui illustrent parfaitement la pensée mandevillienne : puisque les « vices » produisent de la « vertu », autrement dit de la fortune ruisselante, alors allons-y sans vergogne ! (id. ibid).
On est bien loin des « sentiments moraux », sympathie, bienveillance et compassion qui constituent les maîtres mots de l’éthique libérale d’Adam Smith, qui s’oppose explicitement à maintes reprises à son prédécesseur :
Tout esprit public, toute préférence pour l’intérêt public aux dépens de l’intérêt privé, n’est ainsi selon le Dr. Mandeville qu’une simple imposture qui en impose au genre humain. Et cette vertu humaine dont on se vante tant et qui est l’occasion de tant d’émulation parmi les hommes, n’est rien que le rejeton de la flatterie et de l’orgueil [la formule est de Mandeville, Fable des Abeilles, « Recherche sur l’origine de la vertu morale », p.49] (A. Smith, op. cit., p. 412).
(…)
Tel est le système du Dr. Mandeville, qui a fait autrefois tant de bruit dans le monde et qui, même s’il n’a peut-être pas donné l’occasion à plus de vice qu’il y en aurait eu sans lui, a du moins appris à ce vice, né d’autres causes, à se manifester avec plus d’effronterie et à avouer la corruption de ses motifs avec une audace dévergondée qui n’avait jamais été entendue auparavant (id. ibid. p. 416).
On ne peut pas mieux dire. N’est-ce pas, Carlos ?
Précisons cependant : il est évident, comme le soutient « le Dr. Mandeville », ici précurseur de Freud, que la désinhibition du fantasme de toute puissance constitue chez l’être humain un moteur puissant de production de richesse.
Mais là où notre Docteur se trompe et nous trompe, c’est lorsqu’il laisse croire que le « ruissellement » de la dite richesse adviendrait de façon spontanée, naturelle.
Or, un tel « ruissellement » spontané n’a aucune chance de se produire. La redistribution qui permettra à la communauté d’en bénéficier n’a jamais lieu que par l’intervention d’un tiers, en l’occurrence l’État, sa politique fiscale et les lois sociales qu’elle permet de financer, elles mêmes fruits de siècles de luttes ininterrompues.
Nulle « main invisible » ne peut être invoquée pour assurer une telle régulation. Adam Smith reprend en partie à Mandeville le thème de cette fonction quasi magique qui produirait aussi une auto-régulation du marché. Mais elle ne pourrait être effective que dans le cadre de cette conception optimiste de la Nature et de la nature humaine en particulier, qui est celle de l’auteur de la « Théorie des sentiments moraux ». Elle peut cependant à bon droit nous paraître bien problématique…
Pour établir une société juste, ou simplement moins injuste, compter sur le fonctionnement spontané de la Nature, de la nature humaine ou encore du marché semble bien insuffisant. Il est nécessaire de concevoir d’autres règles que celles d’une bienveillante sympathie et d’une compassion « naturelles ».
De façon inattendue (pas tant que cela toutefois, quand on sait que l’anarchisme peut être « libertaire » ou qu’on peut être « anarcho-libéral »…), cette confiance en un altruisme naturel rapproche le père du libéralisme économique des théories anarchistes de Kropotkine et de ses héritiers. Significativement, les deux ont d’ailleurs en Hobbes un adversaire commun.
Comme je le faisais dans un post précédent, on peut donc leur adresser des objections du même type que celles qui émanent de la philosophie politique de Hobbes, et les soumettre au questionnement décisif que soulève Jean-Pierre Dupuy : « Avons-nous oublié le mal ?». Au nom de quoi en effet la vie économique et politique pourrait-elle s’en prétendre épargnée, comme elle serait exempte d’une « prospérité du vice » (cf. Daniel Cohen) à la tonalité bien mandevilienne ?
Si toutefois ils veulent sauver leurs têtes, il est temps de rappeler à nos politiques, légitimement attachés à la sauvegarde d’un libéralisme authentique, qu’une stratégie économique et une juste politique fiscale de redistribution ne se feront pas en comptant naïvement sur les vertus mandevilliennes d’un « ruissellement » spontané, mais qu’il conviendrait plutôt d’avoir le courage de forcer les choses, afin d’échapper au modèle socialement et économiquement délétère de la « Fable des Abeilles ».
Donner des gages au vice et à l’égoïsme des riches et des puissants ne favorise en effet en rien la « vertu publique« , et n’est plus une voie concevable pour préserver la paix sociale et regagner la confiance des citoyens.
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Ajout du 26/05:
Une petite illustration parmi d’autres, si besoin est:
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Ajout du 31/05:
Initiative intéressante que de nommer une « Commission d’experts sur les grands défis économiques ».
Il est toutefois à noter que Thomas Piketty et Esther Duflo, pourtant tout aussi compétents que les membres retenus, ne font pas partie du voyage.
Le fait qu’ils demandent le rétablissement de l’ISF ou une taxation sur les hauts revenus y serait-il pour quelque chose?
Et encore, pour information…
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Ajout du 16/06:
L’indispensable rapport de L’Observatoire des Inégalités:
Un commentaire sur “Quelques remarques sur l’ISF et l’actualité de Michel Rocard. Et sur Mandeville qui n’a jamais quitté la scène, bien au contraire, et qu’il serait dommage de confondre avec Adam Smith.”