Du mépris d’autrui et de ses conséquences en Syrie et en Palestine. Et aussi de ma nièce Mila, qui fort heureusement ne fait pas la une des médias.

Il y a certes bien des façons d’insulter et de mépriser l’humanité en autrui.

La plus terrible étant la destruction physique et psychique délibérée, surtout lorsqu’elle s’accompagne d’une lâcheté qui, depuis maintenant des années, équivaut à une complicité tacite.

Démission lors du franchissement de la « ligne rouge » par les forces syriennes, reculades diverses qui permettent en ce moment même aux pires tyrans et à leurs alliés de s’octroyer le droit de vie et de mort sur des milliers de civils, au mépris de « valeurs » qu’il faut désormais se résoudre à écrire avec des guillemets, tellement le choix d’une « politique transactionnelle » les supplante, aux dires du courageux docteur Pitti (environ 14mn dans l’émission).

La France, l’Europe, le monde « regardent ailleurs ».

Quatre millions de personnes menacées, 700 000 déplacés pris entre les feux de tyrans qui s’affrontent, cela pèse bien peu face à la nécessité de demeurer les « vassaux de Poutine » selon le même Raphaël Pitti, et de ne pas trop importuner d’autres Erdogan.

Bien triste démonstration d’une absence de courage politique doublée d’une tragique inexistence de l’Europe.

Bien sûr, on invoquera plutôt la « Realpolitik », terme dont la consonance germanique évoque de façon inquiétante un certain Munich.

Car si faire de la diplomatie, ce n’est pas démissionner mais discuter avec nos ennemis et non pas avec nos amis, comme nous le répètent certains sages, encore faudrait-il être en capacité de le faire.

Or cela ne semble pas être le cas.

Au moins faudrait-il alors avoir ce minimum de courage et d’honneur qui permet encore de nommer par son nom la barbarie, de distinguer « moindre mal » et « intolérable ».

Mais ce n’est désormais plus le cas non plus.

Bien triste présent donc, qui, comme tous les Munich de l’Histoire, laisse présager de bien tristes lendemains.

*

Entre autres abdications devant la « fatalité », l’accueil ô combien timide et complaisant accordé à l’inqualifiable « plan de paix » concocté en privé par Trump et Netanyahou, véritable camouflet au droit des Palestiniens et plus largement au droit international.

Pour le fin connaisseur de la politique israélienne qu’est Ronen Bergman (environ 6mn50 dans l’émission), un tel plan est « une recette parfaite pour la guerre ».

Tandis qu’un personnage aussi mesuré qu’Élie Barnavi se montre surpris :

Ce qui est le plus étonnant, c’est la réaction de l’Europe, notamment de la France. Quand on pense que la France, qui était tout de même le champion de l’État palestinien, loue, même de manière mesurée, les efforts de paix du président Trump, c’est quand même extraordinairement curieux.

Et même si, comme le souligne le même Barnavi, les Palestiniens peuvent avoir leur part de responsabilité pour ce qui est de l’échec de certaines propositions antérieures, le désintérêt de la communauté internationale pour la cause palestinienne ouvre grand la porte aux « solutions » proposées par les plus extrémistes des Hamas, Hezbollah et autres manœuvres d’un Iran dont les missiles et les capacités nucléaires peuvent sous peu considérablement changer la donne.

Nouvel exemple de l’incroyable inconséquence de soi-disant « responsables » politiques, et de la tragique capitulation de ceux qui s’en font tacitement les complices.

Le danger n’a jamais été aussi grand, mais on se contente de siffloter et de regarder ailleurs jusqu’à la catastrophe, si tant est que le déni constitue l’un des ressorts essentiels des comportements humains.

*

Cela n’a sans doute pas la même importance, mais je ne peux m’empêcher de rapprocher de telles situations d’autres inconséquences, bien franco-françaises, celles-là.

Il se trouve qu’une de mes petites nièces se nomme Mila.

Et je ne pourrais accepter qu’elle reçoive des menaces de mort, quoi qu’elle ait pu dire ou faire, et de quelque personne que ce soit.

Mais je suis tout de même stupéfait qu’une bonne partie de la presse bien-pensante n’éprouve pas de difficulté à élever au rang de « critique » ce qui relève de l’insulte ordurière et nauséabonde.

Car les mots ont un sens.

Et si j’ai plusieurs fois montré mon attachement à la liberté d’expression et au refus du délit de blasphème, je serais désolé que la Mila que j’aime puisse un jour s’abaisser à des invectives aussi agressives, abjectes et dégradantes.

Sans doute Dieu, s’il existe, est-il bien au-dessus de nos grotesques injures.

Mais pour beaucoup, il fait partie de la famille et suscite, qu’on le veuille ou non, un investissement existentiel et affectif profond. Or, il n’est pas sans conséquences prévisibles d’insulter quelqu’un de la famille.

Comme je le montrais dans le post mentionné ci-dessus, il y a un temps pour tout. Le kairos se montre déterminant.

Les insultes ordurières et autres vocables sordides peuvent ne pas prêter à conséquence dans une société équilibrée et pacifiée.

Mais il n’en va pas de même dans des sociétés comme la nôtre, où discriminations avérées et tensions à fleur de peau peuvent à tout moment dégénérer en tragiques affrontements.

Si MM. Trump et Netanyahou font le choix de mépriser ouvertement des Palestiniens, plongeant tout le Moyen Orient dans des dangers non négligeables, je serais pour ma part bien meurtri de voir ma petite nièce cultiver la voie de la provocation en se postant devant une synagogue ou une mosquée, fussent-elles virtuelles, pour déclarer que :

« Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir ».

Je me permets de reprendre tels quels mes propos d’il y a quelques années dans le post mentionné ci-dessus, car le contexte n’a hélas pas changé :

Face à cette situation, on ne peut qu’exprimer de la réserve face à l’argument – certes en partie légitime – qui consiste à dire qu’un athée (…) n’est pas tenu de respecter la sensibilité ni les codes de ce qui ne fait pas partie de son univers de pensée. Cela vaudrait aussi pour chaque croyant par rapport aux croyances qui ne sont pas la sienne.

Soit.

Il me semble cependant difficile de concevoir ce qu’on appelle laïcité sans faire place à ce qu’Orwell nommait la « common decency », qui est peut-être tout simplement la reconnaissance d’un commun dénominateur éthique qui seul rend possible la vie en société.

Un tel « respect de l’autre », qui pourrait en être l’une des traductions, n’est certes pas en opposition avec l’indispensable liberté d’expression. C’est même lui qui est à l’origine des paragraphes de la loi de 1881 que j’ai mentionnés plus haut.

Le thème rencontre aussi sur bien des points la question de l’autocensure.

Bien sûr, en tant qu’athée, rien ne m’empêche de rentrer dans une synagogue sans me couvrir la tête, de garder mes chaussures dans une mosquée, ou de visiter une église ou un temple bouddhiste torse nu, avec mon chien et mes accessoires de plage.

Mais cela porte un nom, qui est au moins la goujaterie, sans doute aussi l’incivilité, peut-être tout simplement l’imbécillité.

Or, il est tout de même permis de penser qu’on peut être athée sans être forcément goujat, incivil ou imbécile. C’est du moins ce que j’ai toujours essayé de faire comprendre à mes élèves.

Hélas, tout comme les adultes, les élèves en question m’ont donné bien des fois la preuve, par leur grossièreté, voire leur obscénité insigne, qu’il arrive bien souvent à l’imbécillité de faire de la résistance. Imbécillité doublée par les temps qui courent d’une agressivité verbale totalement désinhibée.

Ce ne serait pas grand-chose si cela restait au niveau de la plaisanterie de mauvais goût.

Mais tout comme les outrances d’un Trump font peser de graves hypothèques sur la paix au Moyen Orient, les injures ordurières et provocatrices mettent gravement en péril le vivre ensemble au sein d’une nation qui expérimente de façon souvent difficile sa propre diversité et la complexité inhérente à toute coexistence de cultures, de religions et d’opinions.

Une telle expérience ne demande qu’à être un profond enrichissement collectif.

Alors, de grâce, ne la laissons pas sombrer sous les assauts de la bêtise et de l’agressivité.

Et il serait souhaitable que certains médias et autres idéologues apparemment incapables de comprendre ce que signifie le terme « laïcité » cessent de qualifier d’héroïsme ce qui n’est jamais que dangereuse imbécillité.

Car il serait bien illusoire de penser qu’il n’y a chez nos jeunes que des Greta Thunberg.

Là encore, il importe de sortir du déni.

Comme nous le montre à l’évidence l’histoire de notre humanité, certains parmi les jeunes d’aujourd’hui seront les artisans des conflits de demain.

*

*

Ajout du 16/02:

Deux liens à des articles courageux:

https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Syrie-peut-empecher-catastrophe-humanitaire-Idlib-2020-02-15-1201078456

et sur le blog de Jean Pierre Filiu:

https://www.lemonde.fr/blog/filiu/

5 commentaires sur “Du mépris d’autrui et de ses conséquences en Syrie et en Palestine. Et aussi de ma nièce Mila, qui fort heureusement ne fait pas la une des médias.

  1. Bonjour,

    Même si je ne réagis pas toujours à votre blog, je continue de le lire régulièrement, que ce soit pour le fond ou la forme, comme un espace où l’on peut un peu venir s’aérer,

    ici, sur la forme, je me dis : qu’est-ce que vous lui avez mis là, à cette adolescente qui, même agressée, insultée et énervée par de petits imbéciles venus l’insulter et la harceler, a encore la présence d’esprit de rappeler à de petits sauvageons la traitant de raciste parce qu’elle n’aime pas plus l’islam qu’une autre religion, qu’elle ne confond pas race et religion et qu’on ne peut pas insulter une religion.

    Et fatalement cette spirale d’agressions verbales en direct entre ados finit en insultes des plus vulgaires comme cela se passe hélas presque systématiquement dans nos cours de récréations.

    Mais ensuite, que dire d’un adulte, se présentant comme le porte-parole de compatriotes croyants adultes, qui vient déclarer que cette gamine, par son emportement et ses insultes d’ados répondant aux provocations d’autres ados, aurait bien mérité, par ses paroles, ce dont on la menace : la mort ?

    Cordialement.
    Claustaire

    PS (pour quand vous en auriez le temps) : deux publications sur le blog de C. Kintzler (à la suite desquelles certains commentaires méritent aussi d’être lus)

    https://www.mezetulle.fr/laffaire-mila-et-la-reintroduction-du-delit-de-blaspheme-en-droit-francais-par-jes/

    https://www.mezetulle.fr/it-hurts-my-feelings-laffaire-mila-et-le-nouveau-delit-de-blaspheme/

  2. Bonjour Claustaire.

    Heureux de vous retrouver !
    Et merci de continuer à me rendre visite. Pour ma part, je visite aussi votre blog régulièrement.

    Je suis une fois encore tout-à-fait d’accord avec vous:

    Il est évident que toute menace de mort, d’où qu’elle vienne, est intolérable et doit être punie par la loi comme il se doit.
    Il devrait en être de même de toute justification de menace de mort, qui, entre autres choses, devrait être considérée comme suffisante pour discréditer et ôter toute légitimité intellectuelle et morale à celui qui tient ce genre de discours.

    Même si j’aurais dû sans doute le rendre plus explicite, ce propos était contenu dans les première lignes de la partie de mon post concernant Mila:

    « Il se trouve qu’une de mes petites nièces se nomme Mila.
    Et je ne pourrais accepter qu’elle reçoive des menaces de mort, quoi qu’elle ait pu dire ou faire, et de quelque personne que ce soit ».

    Mais la dénonciation de telles dangereuses imbécillités me semble d’une telle évidence que mon propos visait plutôt à attirer l’attention sur un autre aspect, trop négligé par les médias, quand il n’est pas exhibé comme un titre de gloire.

    Vous le dites:
    « fatalement cette spirale d’agressions verbales en direct entre ados finit en insultes des plus vulgaires comme cela se passe hélas presque systématiquement dans nos cours de récréations ».

    C’est bien cet aspect là qui pose problème: j’ai connu des cours de récréation où insulter de façon ordurière quelqu’un du fait de sa croyance ou de sa religion était rarissime, et se voyait en tout cas justement sanctionné.
    Or, dans nos actuelles cours de récréations, ce genre d’insulte en effet systématique est en train de devenir la règle et fait l’objet d’une escalade permanente rendue possible par une indifférence inadmissible, voire une coupable complaisance.

    Le problème étant que ce type de discours ne se limite désormais plus à la cour de récréation ou à la crise d’adolescence, mais qu’il est symptomatique d’une évolution sociétale généralisée, qui ne s’arrête plus avec la sortie de l’école.

    Les insultes grossières d’un Bolsonaro contre les homosexuels, d’un Trump contre les immigrants, les musulmans ou les féministes, etc., pour ne pas parler de l’Afd et autres réussites similaires, même si elles relèvent en effet d’un âge mental bien faible et d’un quotient intellectuel plutôt réduit, ne sont pas proférées dans des cours de récréation.

    Elles le sont à la face du monde.

    D’un monde menacé comme jamais par les tensions liées à une coexistence des cultures et des croyances que la mondialisation ne cesse de mettre en contact de façon plus resserrée.

    Dès lors, je ne vois vraiment pas ce que nous avons à gagner à présenter comme un modèle, un(e) matryr(e) de la laïcité et de la lutte contre l’obscurantisme religieux, etc. comme l’ont fait de manière irresponsable bien des journalistes et des médias, ce qui relève de la même imbécillité satisfaite et provocatrice que les Trumperies, Bolsonaroteries, et autres conneries.

    Faudrait-il donc accepter que nos écoles deviennent des pépinières de ce genre de spécimens ?

    Rappelons que la CONVENTION EUROPEENNE DE SAUVEGARDE DES DROITS DE L’HOMME de 1950 stipule dans son article 9 concernant la Liberté de pensée, de conscience et de religion que:

    1.Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.
    2.La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui.

    On est tout de même en droit de sérieusement s’interroger quand on constate une évolution généralisée vers toujours plus d’intolérance réciproque allant jusqu’aux provocations ordurières les plus dangereuses.
    Surtout quand les dites provocations réciproques sont portées au pinacle par certains, de quelque côté que ce soit, comme constituant le nec plus ultra en ce qui concerne l’indispensable coexistence dans la diversité.

    On peut quand même espérer autre chose de ce que devrait être une vieille tradition laïque et démocratique.

    Mais, vous le savez comme moi, bien des mots ne semblent plus désormais être dans l’air du temps.

    Et si je souhaite sincèrement que nos jeunes en retrouvent la signification, il n’est que trop facile de constater qu’on ne les aide pas trop à le faire lorsqu’on glorifie chez eux avec une veulerie certaine le penchant hélas trop humain à l’agressivité désinhibée.

    Cordialement à vous.

  3.  » C’est bien cet aspect là qui pose problème : j’ai connu des cours de récréation où insulter de façon ordurière quelqu’un du fait de sa croyance ou de sa religion était rarissime, et se voyait en tout cas justement sanctionné. »

    En l’occurrence, c’est parce qu’elle avait préalablement été insultée par des gens qui se targuaient de leur religion que cette ado a violemment et, me semble-t-il, légitimement taclé cette référence religieuse. Ce n’est jamais sa ‘veulerie’ qui aura été ‘glorifiée’ (mais si vous aviez un lien vers qqch de ce genre, -glorification pour sa veulerie- j’en serais volontiers preneur). Je ne crois pas que cette ado ait été présentée comme modèle parce qu’insultante et grossière mais comme énième et malheureux exemple de compatriote condamné à mort pour blasphème, juste pour des propos inconsidérés jetés dans l’émotion d’une agression subie.

    Naguère, dans nos cours de récréation et ailleurs, on ne parlait effectivement guère religion (dont nul d’ailleurs ne se targuait) et seuls des juifs (jusque pour l’être ou passer pour) étaient parfois insultés ou stigmatisés par des antisémites, racistes qui étaient fort légitimement punis. Ce n’est que depuis que certains se permettent de nouveau de vouloir en imposer au nom de leur religion que peut de nouveau, en riposte, se développer un légitime anticléricalisme. Et c’est fatalement la religion la plus virulente du moment qui réveillera les anticorps les plus vigoureux.

    En l’occurrence, ce sont de jeunes imbéciles insultant ou condamnant au nom de leur religion (qui ne leur demande pourtant pas tant !) qui auront une fois de plus, hélas, alimenté la légitime méfiance que ce genre d’agressivité identitaire et religieuse ne peut qu’inspirer. Et voir leurs condamnations reprises et justifiées par un adulte responsable de cette ‘communauté religieuse’ n’en est que plus inquiétant ou scandaleux. On ne peut que s’inquiéter pour nos compatriotes musulmans lambda (ou assimilés tels, juste parce que ‘arabes’ ou ‘maghrébins’) et plus largement la paix civile, si ceux qui se veulent la vitrine de cette religion ‘d’amour et de paix’ (sic) se montrent si haineux et violents, en paroles ou en actes.

    Pour le reste, je partage bien sûr votre condamnation des dérives réduisant le champ politique ou sociétal à l’insulte ou à la grossièreté. Et ce qui se passe, ces jours-ci, au sein même de notre Assemblée nationale, en est encore une navrante illustration.

    Bien à vous.

  4. Bonsoir Claustaire,

    Tout d’abord une correction de lecture:

    « Ce n’est jamais sa ‘veulerie’ qui aura été ‘glorifiée’ (mais si vous aviez un lien vers qqch de ce genre, -glorification pour sa veulerie- j’en serais volontiers preneur) ».

    Je n’ai aucunement parlé de « veulerie » de la part de Mila, mais de la part de celles et ceux qui, dans les médias, prétendent en faire un modèle de défense de la laïcité, lorsqu’on « glorifie chez [certains jeunes] avec une veulerie certaine le penchant hélas trop humain à l’agressivité désinhibée ».

    Les exemples de ce genre de « veulerie » médiatique seraient trop nombreux pour être mentionnés.

    Quand au reste, je suis une fois de plus encore assez d’accord.

    Mais le problème est que les imbéciles sont de tous les côtés:

    Tout à fait d’accord pour dire qu’une partie de la provocation vient effectivement, pour une raison ou pour une autre (et la réalité effective de l’islamophobie, de la discrimination au faciès, des discours d’extrême droite, etc. y joue pour une part non négligeable) « de jeunes imbéciles insultant ou condamnant au nom de leur religion (qui ne leur demande pourtant pas tant !) ».

    Mais il serait tout de même temps d’essayer de désamorcer ce genre d’escalade imbécile et dangereuse entre provocation et contre-provocation (dont on ne connaît que trop bien les conséquences au niveau de la politique internationale, cf. les Trumperies, Poutineries, Bacharderies etc. bien connues), par des discours un peu plus respectueux, rationnels et sensés que ceux que suscitent les emballements médiatiques.

    Cela fait partie de notre responsabilité de citoyens adultes.

    Et il est permis de renvoyer chaque camp à sa propre imbécillité plutôt que de jouer avec le feu en encensant les un ou les autres.

    Quant à « ceux qui se veulent la vitrine de cette religion ‘d’amour et de paix’ (sic) [et] se montrent si haineux et violents, en paroles ou en actes », ils ne constituent pas, fort heureusement, la majorité des français musulmans qui ont pris la parole sur cette triste affaire, même si, hélas, une certaine presse a tout intérêt à leur faire occuper le devant de la scène.

    Cordialement à vous.

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